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LES ARMES DU TAI CHI CHUAN.



Le tai chi chuan utilise 3 armes, sabre, épée, lance (ou bâton) ; ce sont les 3 armes traditionnelles du tai chi, commune ont toutes les écoles. Leur cursus d’apprentissage est similaire a celui de la forme des mains (formes, travail à deux), leur cursus théorique aussi.

La spécificité des styles anciens réside dans l’utilisation de la main vide, utilisée pour parer, saisir ou frapper en ce qui concerne les formes. Mais elles ont aussi d’autres fonctions, elles précisent et font travailler des éléments fondamentaux de la forme.

Pour le sabre ce sont : le rôle de la taille et de la détente des bras dans le mouvement ; l’épée enseigne les spirales et l’utilisation d’un mouvement vrillé dans le déplacement et l’expression de la force ; quand à la lance, son rôle est d’apprendre à l’élève à réduire et concentrer son mouvement.

Par la tonicité de l’exécution de leur forme, elles compensent le travail d’endurance de la forme des main par un travail tout en résistance.

Elles transposent la détente, la relaxation et la continuité du mouvement acquis dans la forme a mains nues dans une gestuelle rapide, nous permettant ainsi d’en approfondir la compréhension, ce qui en fait une technique avancée.

La pratique des armes est organisée, comme celle a mains nues, autour de huit pa keng qui en détermine le schéma d’utilisation.

Pour le sabre :

 - trancher (taille)

- transpercer (estoc)

- s’étendre pour trancher vers le haut en attaquant l’aine

- pousser en avant le sabre soutenu par la main gauche

- lever/détourner vers le haut

- tourner/détourner et trancher vers le haut

- se baisser/détourner une attaque en poussant vers le bas

- détourner sur le coté


Pour l’épée :

- trancher (taille)

- se mouvoir/détourner et trancher en un seul mouvement

- frapper dans une diversion circulaire subtil

- transpercer (estoc)

- attirer vers l’avant/détourner vers le haut par un mouvement  fouetté

- soulever/une défense vers l’avant

- balayer de travers/diversion horizontale suivie d’un coup d’estoc

- renverser/détourner sur le coté, l’épée pointant vers le bas


Comme on peut le voir dans les pa keng des armes, les mêmes principes que dans les mains nues s’appliquent. Pas d’opposition force contre force, les pa keng s’articulent deux a deux et s’opposent deux a deux, etc..…

Voici maintenant les noms chinois des pa keng d’armes :


Sabre :

- pi

- ci

- tan

- tuo

- ti

- liao

- chen

- lu

Épée :

- kan

- liao

- mo

- ci

- chou

- ti

- heng

- dao




Lance :

- peng

- lu

- ji

- an

- tiao

- tan

- qian

-dian

Un autre des attraits de la pratique des armes, c’est l’augmentation du bagage technique pour le combat a mains nues.

Les armes enseignent de nouveaux coups de pieds, et de nouvelles manières de les utiliser, des façons de défendre le bas avec les jambes, l’art des saisies, et de nouvelles façons de se mouvoir même si elles respectent toujours le diagramme des cinq éléments.

De plus c’est dans les armes que ce fait l’apprentissage du fa jing.

Elles enseignent de nouvelles méthodes de tui shou, et leur pratique avec la main gauche renforce notre aptitude à l’ambidextrie.

Une des particularités des armes chinoises est l’utilisation du saut dans leur exécution, dans la pratique du tai chi cela se complique car il est nécessaire de sauter sans une mobilisation du corps excessive.

C’est dans l’utilisation de la relaxation au sein d’un mouvement tonique que réside l’intérêt des armes. Il ne faut pas oublier que tous les textes qui régissent notre mouvement et l’utilisation du corps s’appliquent aussi aux armes. L’escrime interne est d’une haute difficulté car en cherchant a rejeter l’emploie de la force elle élève l’esquive au rang d’art.

L’entraînement au combat avec les armes commence toujours contre un bâton, ce qui est classique dans la boxe chinoise, pour finir contre des armes plus courtes. Ceci permet à l’élève de mieux maîtriser son corps dans l’espace (en l’obligeant à des mouvements amples), il commence avec une pratique codifiée pour finir dans une exécution libre.


L’apport à la pratique énergétique se situe dans une nouvelle utilisation du cercle qui par l’emphase mit sur les mouvements bas/ haut alternés devient spirale. Elles nous apprennent aussi a développer une sphère de plus en plus grande. Ainsi dans les armes nous retrouvons le triptyque santé/combat/énergétique qui est la raison d’être de notre art.

Les armes ne sont pas un apport annexe à notre discipline, mais un élément fondamental de notre développement en tant qu’élève, et dans la compréhension de notre art. En elle se cache des éléments fondamentaux de l’exécution du tao chuan, tout en nous permettant d’approfondir la relation de notre corps à l’espace à travers les concepts de notre art et leur mise en pratique dans des situations nouvelles.

 


sabre, épée, lance
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